Les Rencontres Imagées
Dans la continuité de sa mission de valoriser la création, Topo en partenariat avec Terre & Feu proposent des conférences : Les Rencontres Imagées. Destinés à tous ceux qui s’intéressent à l’art, elle sont ouvertes aux artistes, aux aux amateurs et à tous les amoureux de l’art.
Qu’est-ce qu’une Rencontre imagée ?
Terre & Feu en partenariat avec TOPO Art proposent des conférences : Les Rencontres Imagées. Destinés à tous ceux qui s’intéressent à l’art, elle sont ouvertes aux artistes, aux aux amateurs et à tous les amoureux de l’art. À l’image d’une université libre, pendant une heure, un conférencier vous invite à découvrir ou redécouvrir des œuvres sous un angle historique, anthropologique ou philosophique. Participer à une Rencontre Imagée c’est prendre de temps de réfléchir à ce que sont les oeuvres et ce qu’elles nous inspirent.
Les Rencontres Imagées bénéficient du soutien de la Ville de Paris et du Fonds de dotation TOPO.
Les rencontres ont lieu le dernier vendredi du mois. Inscription gratuite dans la limites des places disponibles
Programme
Thème de l’année : « Ô Temps suspend ton vol »
Temps de création. Temps de perception.
C’est sous cette thématique que s’ouvre notre nouvelle année. Et si les mots de Lamartine nous invitent à « prendre le temps », c’est bien parce que l’œuvre d’art, elle-même, possède ce pouvoir mystérieux : celui de nous extraire du présent, ou, paradoxe fécond, de nous y reconduire avec une intensité nouvelle. L’ œuvre d’art – espace plastique – a un pouvoir énigmatique, elle nous arrache à la continuité ordinaire du temps, pour nous rendre attentifs à d’autres temporalités : celles de la mémoire, de l’histoire, de l’ici et maintenant de l’émotion.
Au fil des Rencontres imagées, nous réfléchirons ensemble à cette capacité des œuvres à nous faire voyager. Les conférenciers parlerons l’historie des sensibilité, comme par exemple la représentation du paysage en Europe ou encore l’émergence de la figure de l’artiste. Temps de création, enfin, avec la curiosité de l’amateur enthousiaste, nous tournerons aussi notre attention vers les débuts de quelques artistes emblématiques. Nous y découvrirons, au cœur de leur quête, leurs hésitations, leurs impasses et leurs fausses pistes, les espoirs et les bonnes intuitions.
Agenda
26 septembre 2025 à 19h : Observer les traces, une manière de (re)voir les oeuvres.
Observer les traces, c’est chercher à comprendre ce qui s’est passé dans une œuvre.
À l’origine de la trace, il y a peut être le mot grec graphein signifiant tout à la fois : entaille, dessin et écriture. Ce sont, par exemple, les coups de pinceau dans les Montagnes Sainte-Victoire de Cézanne, les renfoncements esquissant une silhouette dans les sculptures d’Eugène Dodeigne, les sigils magiques dans les rouleaux éthiopiens. La trace, considérée ainsi, est la plus petite unité signifiante qui constitue l’espace de l’oeuvre.
Voir et revoir les œuvres à l’aune de cette définition pose, paradoxalement, la question du temps. En effet, en y regardant de plus près, la trace apparaît comme le souvenir de l’intention d’un créateur, un lieu où la mémoire dispute à l’oubli sa signification. En comparant les œuvres entre elles, nous constatons aussi qu’elles se répondent, entrant dans un dialogue muet à travers le temps, par exemple : le bras tombant du Christ dans la Déposition de Pontormo fait écho à celui de Marat assassiné dans le tableau de David.
La trace offre pour le plaisir du regardeur, une trouée dans l’histoire. Elle devient alors la plus petite unité du processus par lequel une œuvre est inscrite dans le temps.
À partir d’une iconographie riche, cette conférence propose d’apprendre à observer les traces pour voyager dans les œuvres. Elle s’adresse aussi bien aux artistes qui produisent les images qu’à celles et ceux qui les regardent.
31 octobre 2025 à 19h : L’invention de la figure de l’artiste
Les grands noms de la renaissance n’avaient pas le statut d’artistes. Ils étaient alors « seulement » des artisans regroupés au sein de corporations de métiers. D’ailleurs la peinture ne fait pas partie des arts mécaniques, elle n’est qu’un moyen au service de la décoration et de l’architecture. Ces artisans dépendent de la commande et seront assujettis au règlement de ces corporations jusqu’à la création des académies. L’histoire de l’art peut donc se concevoir en observant les singularités, les points de vue inédits et les audaces inventives, résultats de cette recherche d’émancipation.
Il s’agit pour eux de parvenir à être reconnus comme des artistes à part entière. Ils n’ont en effet eu de cesse d’entretenir cette singularité pour s’émanciper et acquérir l’autonomie et la liberté. Dans le monde d’aujourd’hui, ils ont permis aussi l’émancipation du regardeur : fonction fondamentale de l’art contemporain


